L'ostéoporose provoque chaque année en Belgique 100.000 fractures de fragilité, un nombre qui devrait augmenter dans le futur en raison du vieillissement de la population. Cette maladie chronique reste cependant méconnue dans le Plat pays, ce qui entrave la détection précoce des personnes à risque, pointe mardi l'entreprise de biotechnologie Amgen, à l'occasion de la Journée mondiale de l'ostéoporose le 20 octobre.
L'ostéoporose fragilise les os, ce qui augmente le risque de fractures. Selon Amgen, environ 681.000 personnes en souffrent en Belgique. La maladie touche davantage les femmes ménopausées, "mais un homme sur cinq âgé de plus de 50 ans souffre également de fractur es osseuses dues à l'ostéoporose au cours de sa vie", signale l'entreprise.
Cette pathologie "fréquente, asymptomatique et indolore" souffre d'un "déficit de traitement (...) de 66% en Belgique", explique, dans le communiqué, le professeur d'épidémiologie clinique et de réhabilitation gériatrique Olivier Bruyère (ULiège). Les fractures provoquées par l'ostéoporose représentent "non seulement un coût énorme pour notre système de soins de santé, mais aussi, bien sûr, beaucoup de douleur et d'inconfort pour les patients eux-mêmes", pointe celui qui est également secrétaire général du Belgian Bone Club.
Pour éviter la maladie, un apport suffisant en vitamine D et en calcium, ainsi qu'une activité physique, sont nécessaires. L'hérédité peut cependant aussi jouer un rôle.
"Beaucoup de gens ignorent que l'exercice physique assure également la santé des os et donc une réduction du nombre de fractures", avance le Pr Bruyère. Rester longuement assis, que ce soit sur les bancs de l'école ou derrière son bureau, représente dès lors un facteur de risques. Pour l'éviter, il faut bouger suffisamment, ce qui peut être "simplement le fait de descendre du bus ou du tram un arrêt plus tôt, de faire de petits trajets à pied ou à vélo, jardiner, faire le ménage... Ces petits trucs du quotidien constituent une feuille de route idéale pour maintenir la santé des os et réduire le risque de chute", conseille Olivier Bruy&egr ave;re.
"Outre une bonne alimentation, la pratique régulière d'une activité physique et les traitements médicamenteux, l'une des mesures essentielles reste d'identifier les personnes à risque en leur invitant à faire un test", ajoute le professeur. Amgen a dès lors développé un autotest, sous forme de questionnaire à compléter, pour savoir si l'on est à risque de développer de l'ostéoporose.