Le parquet général de Bruxelles a demandé lundi l'acquittement d'une kinésithérapeute de 32 ans, jugée pour le décès de l'un de ses patients en 2013. La famille de Hugo V.D., mort à 72 ans, estime que la thérapeute a commis, lors de la manipulation du respirateur du patient, une erreur fatale ayant provoqué l'étouffement de l'homme. Une thèse qui, selon le parquet, n'est pas prouvée. La femme avait déjà été acquittée par le tribunal correctionnel en 2017.
Hugo V. D., 72 ans, était en vacances en Tunisie début 2013 lorsqu'il est tombé dans le coma à la suite d'une chute. Hospitalisé à l'UZ Louvain après son r apatriement, l'homme s'était, contre toute attente, remis de son accident. C'est au cours de la dernière phase de sa revalidation dans un hôpital de Leeuw-Saint-Pierre que l'homme est décédé le 1er juin 2013.
Une canule, un petit tube creux permettant la respiration, avait déjà été installée chez Hugo V.D. lorsqu'il était encore en Tunisie. E.V., la kinésithérapeute qui, d'habitude, travaillait au sein d'un autre service, était ce jour-là chargée de surveiller la totalité des patients. Ne connaissant pas bien l'appareil médical utilisé sur Hugo V.D., E.V. a admis avoir commis une erreur de manipulation mais estime que celle-ci n'a pas été fatale. Si une asphyxie avait été provoquée par son erreur, le patient aurait, selon la kinésithérapeute, rapidement présenté des difficultés respiratoires, ce qu'elle aurait alors imm&eacut e;diatement remarqué. "J'ai passé quelques minutes dans la pièce avec lui après son traitement. Il m'a saluée d'un signe de la main lorsque je suis partie", a déclaré E.V.
L'homme est décédé peu après, une mort provoquée par l'erreur de manipulation de la kinésithérapeute selon la famille du défunt. Le parquet général a néanmoins plaidé l'acquittement, estimant que la cause du décès "manque de clarté et que le doute doit jouer en faveur du prévenu".
Le verdict sera rendu le 12 octobre.