Trois sessions plénières étaient au programme de ce congrès virtuel de l’American College of Rheumatology, avec un programme varié, copieux et qui ne manquera de bousculer certaines pratiques. En voici un aperçu.
Le syndrome VEXAS est une maladie nouvellement décrite liée à des mutations somatiques restreintes à la lignée myéloïde dans le sang (le gène UBA1 code pour une enzyme E1 favorisant l’ubiquitination de protéines et donc leur élimination par le protéasome et activant le système immunitaire inné).
L’immunosuppression augmente le risque de développer un Covid sévère et d’en décéder, en particulier lorsqu’elle est consécutive à un traitement pour maladie rhumatismale. Elle constitue aussi un risque majeur d’émergence des variants du SARS-CoV-2.
La voclosporine est un nouvel inhibiteur de la calcineurine récemment approuvé pour le traitement des adultes souffrant de néphrite lupique en combinaison avec le traitement immunosuppresseur de base.
Les troubles cognitifs, qui fluctuent généralement avec le temps, sont l’une des manifestations classiques du lupus érythémateux disséminé (LED) neuropsychiatrique. On n’en connaît pas bien les mécanismes sous-jacents...
Le bénéfice des statines en prévention cardiovasculaire est clairement acquis pour l’ensemble de la population. Chez les patients souffrant d’AR, on sait aussi qu’elles améliorent la fonction endothéliale et réduisent les plaques athérosclérotiques.
Les maladies auto-immunitaires font partie du top 10 des causes de décès chez les femmes < 65 ans aux États-Unis et représentent la 2e cause de maladie chronique. Elles sont également associées à une grande morbidité, avec une forte consommation médicamenteuse chez la personne âgée.
Christine Charles-Schoeman a présenté les résultats d'une étude de non-infériorité prospective et randomisée chez des patients atteints d’arthrite rhumatoïde et présentant au moins un facteur de risque cardiovasculaire, traités par 5mg ou 10mg de tofacitinib deux fois par jour ou par un inhibiteur du TNF.
La mortalité liée au lupus érythémateux disséminé (LED) a largement décru au cours des deux dernières décennies, mais elle reste encore fort élevée par rapport à celle de la population générale. La néphropathie lupique affecte 50-80% des patients LED à début pédiatrique et environ 50% des LED de l’adulte.
Près de la moitié des patients souffrant d’AR prennent des corticostéroïdes au long cours. Or, si l’AR augmente le risque de décès de cause cardiovasculaire par 2,3, on ne connaît pas l’impact de la prise de glucocorticoïdes au long cours sur ce risque.
Les disparités ethniques et sociales en termes pronostiques du LED sont une réalité qu’on ne peut nier. Avec l’arrivée des nouveaux traitements, dont le mycophénolate mofétil et les thérapies visant les cellules B, on pouvait imaginer que ces disparités allaient se réduire.
Dans la phase pré-clinique de l’arthrite rhumatoïde, on trouve souvent la présence d’anticorps contre les protéines citrullinées, une arthrite infra-clinique et de la douleur. À ce stade, certains patients ont déjà une imagerie suggestive de lésions structurelles et inflammatoires...
Le rizankizumab, un anticorps monoclonal IgG1 humanisé qui inhibe spécifiquement l’IL-23 en se liant à sa sous-unité p19, a été approuvé pour le traitement de l’arthrite psoriasique modérée à sévère. Deux études randomisées le testant à la dose de 150mg en double aveugle avec contrôle placebo ont été regroupées pour fournir des résultats d’efficacité et de tolérance à 24 semaines.
Les patients souffrant d’arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire (≥ 5 articulations) sont à risque d’évolution péjorative, ce qui souligne l’importance du traitement initial. CARRA STOP-JIA a ainsi démontré l’intérêt des traitements biologiques très tôt dans le cours de la maladie.
L’hydroxychloroquine est le traitement de base pour le lupus érythémateux disséminé (LED), mais sa toxicité pose souvent la question de son interruption ou de la réduction de dose. Pour y répondre, une équipe canadienne menée par Sasha Bernatsky a suivi 1.460 patients en deux cohortes.
L’enthésite en relation avec l’arthrite juvénile, une forme de spondylarthrite axiale, et l’arthrite psoriasique juvénile pourraient bénéficier toutes deux, comme chez l’adulte, d’un traitement par sécukinumab.
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